Pourquoi donc s'obstiner à poursuivre un individu sans réelle évaluation des risques auxquels s'expose ce type d'opération, même s'il est avéré que le quidam est un délinquant de haut vol.

Que l'on se comprenne: je ne prétends nullement qu'il ne faille point prendre en chasse quiconque n'obtempèrerait aux injonctions de la force publique, en prenant la poudre d'escampette ; j'aimerais tout simplement qu'il revînt à ces professionnels de la traque - entre autres spécialités - la prise en compte de l'éventualité d'un accident, dont ils peuvent eux-mêmes faire les frais en pareilles circonstances et, en l'occurrence là, il s'agit du fugitif.

Pis, je n'ose pas un seul instant me représenter l'émotion du premier agent qui a fait le constat de l'identité professionnelle du fuyard, peu importe ce dont ce dernier se serait rendu coupable pour qu'il eût voulu échapper au contrôle de ses pairs. Car, lui au moins savait qu'il avait affaire à la police, ses collègues ; à moins qu'il soit démontré après enquête que le contrevenant avait usurpé sa référence professionnelle, ce qui expliquerait son refus de déférer aux ordres de ses camarades ; l'autre hypothèse voudrait qu'il eût choisi de se suicider, sachant bien qu'en procédant de la sorte, ceux-ci allaient faire preuve de cette imprudente hardiesse, une méthode d'exécution dont il partageait le malheureux principe.

Je ne connais ni la composition, encore moins la nature de la formation des fonctionnaires de police, mais je présume qu'en plus de compulser la procédure, ils doivent certainement subir des épreuves au cours desquelles il est question de savoir gérer les risques, sur la base d'un équilibre psychologique validé à l'issue des apprentissages.

Je regrette que tout cela se soit soldé par la perte d'une vie. Je pense à la famille et aux proches du disparu, mais également à ses collègues, ceux-là mêmes qui l'ont pourchassé. Ils doivent être en piteux état.

Police républicaine, réfléchissez-y!

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