• JBTL, CE POETE SI DISCRET.

    Jean-Baptiste TATI-LOUTARD








    En réaction à l'article de Boniface MONGO-M'BOUSSA: "Tati-Loutard, l'honneur de la poésie africaine contemporaine", Africultures, 14/08/2007.

    La justesse du propos retenu par Boniface Mongo-MBoussa pour évoquer le choix du vers par ce grand poète qui s'en sert pour exprimer son émoi du tumulte non moins sustentant d'une mer-mère, rend bien compte de ce qu'est l'exaltation d'un fils ébloui par tant d'envergure et de profondeur générées dans le creux de turbulences surprotectrices dont on se rappelle le génie inondant de l'ère des convoitises invasives. Le ressaisissement quasi militant mais bien plus rationnel de Tati-Loutard face au ballet intempestif d'une revendication senghorienne facilement adoubée par un Césaire attendri lui fit certainement dire la même chose que son "coreligionnaire" Tchicaya U Tam Si: "je vends ma négritude cent sous le quatrain. Ah quel continent n'a pas ses faux nègres..."

    Eh oui! Tati-Loutard, malgré la densité et la percussion d'une oeuvre désormais référentielle, demeure moins connu que celui dont il sait décliner les codes de lecture, celui en qui les places littéraires férocement imbues de certitudes ont logé le souffle de la création poétique africaine. Loin de moi l'outrecuidance de vouloir ébranler un monument de la littérature et de l'humanisme dont je n'aurai de cesse de saluer le rayonnement sur tout ce qui compte de férus d'art et de réflexion - en aurais-je seulement les moyens - , pourtant, au même titre que plusieurs lecteurs de JBTL et bien d'autres qui n'en savent ne fût-ce qu'un brin au plan de l'orientation thématique globale de l'oeuvre de celui-ci, je trouve qu'il serait juste que lui fussent reconnues la force et la splendeur de la part du rêve et de l'action qu'il parvient à insuffler à quiconque aspire aux choses les plus simples mais les plus belles de la vie. Après tout, le profil des grands poètes dont l'histoire de la production littéraire nous donne à apprécier la sensibilité, la finesse de l'évocation et la rigueur du mode conceptuel au point de nous en approprier les textes, le cas échéant et de façon opportune, ne s'est jamais affiché plus mal. Nobody's perfect.





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