Rien de surprenant...

Car le niveau du discours politique, de même que le degré autrement pensé du débat d'idées prennent la tournure d'un forum duquel doivent désormais fuser des imprécations à la gloire de la rupture des tons.

Comment oserait-on jeter l'anathème sur le citoyen qui, las de patauger dans la furie mineure d'acteurs politiques actuels, ne veuille se déplacer dimanche prochain pour exprimer son vote. Loin de moi l'idée d'excuser cette justification facile, j'aimerais simplement être en mesure de la comprendre.

M. lefèbvre de l'Ump aurait été là, nous aurions sans doute été témoin du déversement implacable d'un tombereau de platitudes, de cruautés et autres attaques ad hominem dont lui seul a le secret.
D'ailleurs, je fais abstraction de son extraordinaire capacité à assener des contre-vérités, lorsqu'il ne croule pas sous le poids des contradictions dont il sait s'accommoder du reste. Il serait en mission commandée: une bien haute idée de la politique.

Pour tout dire, cette façon de faire la politique semble s'affranchir allègrement des rudiments de la vie intelligente en société. C'est peut-être un pan de la rupture que l'on nous a servie avec force gesticulations. De ce point de vue, je crains fort que ne s'amorce déjà une contre-rupture dont il faudra certainement redouter les retombées sur la façon de percevoir, de recevoir le discours politique, y compris son émetteur.

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