Loin de moi l'enclin à l'anti-américanisme puéril, j'aimerais simplement faire état d'une paranoïa passée à l'état institutionnel. La bête est certes morte, mais le venin demeure.

Il est des dispositions qui, quoique prises par les États que l'on a coutume de dire appartenir au cercle des grandes nations, méritent que l'on s'y attarde un tantinet pour mieux saisir les pans fragiles de démocraties somme toute inachevées.

La grossièreté d'une telle injonction ne peut avoir été prise qu'au nom du plat principe de précaution dont l'Amérique sait bien s'accommoder, lorsqu'il est question de préserver l'intégrité territoriale, fût-ce au prix du pire des ridicules, à l'image de ceux générés par certaines lois absurdes qui rythment le quotidien des américains dans nombre d'États.

Je refuse de croire que l'on ait pu faire montre d'une hystérie aussi innommable qu'extrémiste. La chaîne de commandement s'est certainement rappelé au bon souvenir de la "raison" texane. Après tout, c'est peut-être l'Amérique qui a raison. La sécurité intérieure ne doit jamais s'accommoder des logiques dans lesquelles le vieux continent aime se complaire.

Pourtant, combien de temps encore devrait durer la sèche farce pour faire comprendre aux terroristes que de leur pain blanc, il reste des miettes résolument contaminées par la bêtise de leur haine primale. Qu'ils ne se hasardent donc pas à s'en servir. Il leur en cuirait.

A cette allure, convenons qu'il sera bientôt interdit de se rendre aux USA avec des stylos dans ses bagages, surtout lorsqu'il sera établi que ceux-ci auront servi à décliner le catalogue des peurs irraisonnées, made in USA. That's the way life goes there. What a pity!

En réaction à Un vol Air France interdit de survol des Etats-Unis à cause d'un journaliste