Messieurs Fillon, Lefèbvre et Bertrand ont ce langage outrancier des profils frêles plus enclins à n'exister que par les autres, dont ils portent la dague avec un engagement éblouissant.
Ils sont si absents d'eux-mêmes que lorsqu'ils sont amenés à critiquer leurs adversaires politiques, ils oublient les contradictions dans lesquelles ils s'enferrent royalement, au point d'inviter les observateurs à y voir la manifestation plate de la volonté de celui à la cause de qui ils sont littéralement et bassement acquis.

Leur façon de faire la politique, surtout pour ce qui est de M. Lefèbvre, est à dégoûter de celle-ci. Nul besoin de s'étonner par la suite que les citoyens ne veuillent plus y accorder le moindre crédit, quand on se rend compte de la nature des propos tenus par ces ombres d'aspirations tumultueuses.

Ces personnes se sont-elles seulement souvenues de la piètre prestation de Madame Dati, face aux jeunes de l'Ump? Et, c'est avec une mauvaise foi innommable que M. Fillon s'est livré dans un exercice de sauvetage minable pour essayer de rattraper la redoutable incompétence de Madame Dati sur des questions européennes. L'on pourra certes m'opposer que c'est de bonne guerre mais, faut-il pour autant cautionner le ministère de l'impéritie?

Le Ps est, bien sûr, tenu de faire des propositions qui aillent dans le sens de ce que les Français opposent depuis peu aux ministres à peine existants et aux députés godillots. Il (le Ps) essaie de le faire de façon laborieuse, surtout depuis la déconfiture survenue à l'issue des dernières présidentielles ; pourtant, quand il le fait, peu importe l'aspect sous lequel il le fait, il est aussitôt la cible d'attaques parfois ad hominem orchestrés par les porte-flingue attitrés de la majorité.

Ce n'est pas parce-que ce qui est proposé en face ne serait pas politiquement recevable, mais tout simplement du fait de la nécessité absurde de brouiller un message, quand bien même celui-ci porterait une partie d'aspirations exprimées par le peuple.

En réaction à Européennes: Aubry attaque Fillon qui accusait Aubry...