• Simple et efficace. Pourtant "débutant"


    C'est çà, la vraie rupture. Celle qui consiste à opérer des changements dans la sérénité, sans empressement tapageur ni réflexion désobligeante à l'endroit de ses pairs, sans ce jeu haïssable d'un "je" compulsif frisant la déroutante hystérie d'une bande de gosses conquérants dans une cour de récréation. Le "débutant" Obama, comme se plaît à le dire "l'expérimenté" et "éminent" gestionnaire des affaires publiques à l'égo aussi tendu que la peau d'un tambour "vili"*, poursuit son bonhomme de chemin, sans tambour ni trompette.

    Ses compatriotes, à l'issue des cent jours de son entrée en fonction, le créditent d'une mention honorable, eu égard à sa gestion de la crise actuelle et d'une politique étrangère débarrassée du regard condescendant dont l'Amérique avait toujours fait l'arme de dissuasion par excellence. Il sait, ce "débutant", qu'il n'a nul besoin de recourir à des artifices pour asseoir son influence sur l'échiquier politique international. L'histoire de son pays, l'impressionnante industrie militaire et moult avancées dans toutes les sphères de la vie de son pays sont suffisamment éloquentes pour en faire la première puissance mondiale. N'oublions pas son brillant parcours. Après tout, "à bon vin , point d'enseigne".

    Il a donc choisi de redéfinir l'image de son pays sur un mode feutré, mais ferme. Une communication omniprésente, mais lestée de ce superfétatoire axé sur l'excessive personnalisation du pouvoir ; la valorisation d'un entourage prompt à réagir et, de façon efficace, sans petites phrases ni attaques ad hominem et autres vulgarités qui balisent la com de quelque vision transcendée ou supposée telle. C'est çà, le style Obama.

    Les Américains seraient-ils aussi idiots d'avoir plébiscité quelqu'un dont ils ne seraient jamais parvenus à percevoir la capacité à placer leur pays sur une orbite autrement et beaucoup plus utilement agissante? Ils en sont satisfaits.
    M. Obama sera sans doute confronté à d'autres difficultés durant son mandat. Pourtant, pour un "débutant", il arrive à un imprimer une dynamique qui aille dans le sens de ce à quoi aspiraient les Américains lorsqu'ils l'ont élu.

    L'humilité sert énormément celui qui en fait montre lorsqu'il est question de traiter des affaires de haute ou moyenne importance. Les aborder avec la suffisance d'un apprenti homme d'état mû par un individualisme exacerbé ne me semble pas le moyen idoine pour les faire admettre.

    Mesdames et messieurs les brillants politiques qui savez tout, référez-vous-y tout de même pour parfaire cette intelligence que vous envie la planète.


    *Peuple de la côte [Pointe-Noire, CONGO (Capitale Brazzaville)]

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